Lors de sa conférence de presse à l'Élysée, Emmanuel Macron a annoncé qu'il ne mettrait pas en place le référendum d'initiative citoyenne (RIC), revendication au cœur de la mobilisation des "gilets jaunes". Le président de la République privilégie la piste d'une réforme du référendum d'initiative partagée, en abaissant à un million le nombre de signatures nécessaires pour saisir le Parlement.
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Macron écarte le vote obligatoire et la reconnaissance du vote blanc
Selon le président de la République, le RIC "remet en cause la démocratie représentative". Emmanuel Macron préfère plutôt "aller plus loin" sur le référendum d'initiative partagée, et a proposé d'abaisser à un million de signatures le seuil pour convoquer un tel référendum. Ce dernier nécessite actuellement le soutien de 20% des parlementaires et de 10% du corps électoral, soit près de 4,5 millions de signatures.
Abordant les autres revendications exprimées lors du "grand débat national", le chef de l'État a également écarté la mise en place du vote obligatoire. "Je ne crois pas qu'on réponde à la crise démocratique par la contrainte (...) On y répond en redonnant du sel à la vie démocratique", a-t-il estimé. S'il a reconnu avoir hésité sur la question de la reconnaissance du vote blanc, Emmanuel Macron a pourtant écarté aussi cette hypothèse.
Enfin, Emmanuel Macron a indiqué vouloir réformer le Conseil économique, social, et environnemental (CESE), et annoncé que "150 citoyens seront tirés au sort dès le mois de juin", pour participer à cette assemblée.