Le déplacement d'Emmanuel Macron en Afrique vise à confirmer la rupture avec la Françafrique. Dans la région gabonaise, comme sur l'ensemble du continent, le sentiment anti-France est de plus en plus présent. Il n'y aura pas de grand discours sur sa stratégie en Afrique lors de cette tournée, sans doute, pour ne pas donner l'impression de privilégier un pays plutôt qu'un autre.
Emmanuel Macron ne souhaite plus implanter de nouvelles bases militaires sur le continent
Lundi, Emmanuel Macron a annoncé les orientations de sa politique sur le continent depuis l'Élysée. Face à la montée en puissance de la Chine et de la Russie, le chef de l'État plaide pour un partenariat renouvelé. Il faut dire que l'influence française sur le sol africain ne cesse de reculer alors même que le sentiment anti-France, lui, progresse.
Pour le chef de l'État, il faut donc s’adapter. Cela passe d’abord par une redéfinition de la présence militaire en Afrique. Après les retraits des troupes au Mali et au Burkina Faso, il n'est plus question d'implanter de nouvelles bases.
Aider le continent africain à affronter une série de défis
Plus largement, l'objectif affiché est d'aider le continent à affronter une série de défis, sécuritaires, sanitaires, démographiques ou encore climatiques. Cela commence donc à Libreville. Après un dîner ce mercredi soir avec le président gabonais Ali Bongo, Emmanuel Macron coprésidera jeudi un sommet visant à mieux protéger le bassin forestier du fleuve Congo, considéré comme l'un des principaux poumons de la planète.