Un vaste chantier qui progresse jour après jour. Quatre ans après l'incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris, la cathédrale va pouvoir retrouver sa flèche en fin d'année. Le chef de l'État et son épouse Brigitte sont venus ce vendredi pour faire le point sur l'avancement des travaux. Il fallait donc montrer patte blanche pour accéder jusqu'aux abords de Notre-Dame, placés sous haute surveillance.
Des manifestants en bateau-mouche
Mais les opposants à la réforme des retraites ont trouvé une astuce : juste avant l'arrivée d'Emmanuel Macron, les curieux ont pu voir passer sur la Seine, au pied de la cathédrale, sur un bateau-mouche transportant des touristes, des manifestants allumer des fumigènes et brandir une banderole rouge estampillée CGT. "Ni 67 ni 64. La retraite, c'est 60 ans", pouvait-on lire.
L'action est choisie car le Conseil constitutionnel se prononce ce vendredi soir sur le texte de la réforme des retraites, très impopulaire.
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"C'est quand on fixe un cap avec une ambition qu'on peut tous bouger"
Emmanuel Macron, lui, s'est cependant concentré sur la visite de chantier. Avec son épouse, il a enfilé bottes, combinaison et casque de sécurité pour observer le transept restauré ou encore l'achèvement de la reconstruction du tabouret, l'installation qui supportera la nouvelle flèche dont la pose doit débuter à la fin du mois.
À la veille du quatrième anniversaire de l'incendie, il s'agit aussi, selon l'entourage présidentiel, de montrer qu'au rythme où vont les travaux, l'objectif de restitution de l'édifice avant la fin 2024 sera tenu. "C'est quand on fixe un cap avec une ambition qu'on peut tous bouger", a déclaré Emmanuel Macron au pied des échafaudages. Tout un symbole. Une manière peut-être, sait-on jamais, de s'en remettre à Dieu en ce jour décisif pour son quinquennat.