Un épisode douloureux pour l'exécutif dont le chef de l'État compte bien tirer les leçons. Après l'adoption de la loi immigration, qui a provoqué d'importantes turbulences dans les rangs de la majorité, notamment en raison des nombreuses concessions faites à la droite, Emmanuel Macron entend désormais relancer son quinquennat. Et profiter des vacances parlementaires pour réfléchir aux contours d'un grand remaniement qui pourrait intervenir dans le courant du mois de janvier.
Ainsi, les ministres qui ont menacé de démissionner lors du vote de la loi immigration, tous issus de la gauche, pourraient en faire les frais. Parmi eux, Rima Abdul Malak, ministre de la Culture, désavouée publiquement par Emmanuel Macron pour avoir évoqué le retrait possible de la Légion d'honneur à Gérard Depardieu.
Le calendrier reste flou
Plusieurs autres portefeuilles pourraient également être réattribués. Olivier Dussopt, ministre du Travail, est suspendu à la décision des juges concernant son procès pour favoritisme qui sera rendue le 17 janvier, tandis qu'à Matignon, Élisabeth Borne semble une nouvelle fois menacée.
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En interne, plusieurs conseillers font le constat d’un échec de la stratégie du gouvernement à l’Assemblée, et évoquent la nécessité d’un "nouvel élan" après l’adoption de la réforme des retraites par 49-3 et le vote de la motion de rejet sur la loi immigration. Si le remaniement parait acté, le calendrier apparaît beaucoup plus flou. Le président pourrait en dévoiler les contours lors de ses vœux aux Français dimanche 31 décembre. 2024 sera en tout cas une année charnière pour le chef de l'État qui compte, avec ce remaniement, gouverner jusqu’en 2027 alors que la course à sa succession devrait s'accélérer après les Jeux olympiques.