Emmanuel Macron promet de nommer un Premier ministre «dans les prochains jours»
Lors de son allocution prononcée jeudi soir, au lendemain de la censure du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron a annoncé qu'il nommerait un Premier ministre ces prochains jours. Ce dernier sera chargé de former un gouvernement d'intérêt général.
Au lendemain du renversement du gouvernement de Michel Barnier, Emmanuel Macron a promis jeudi de nommer "dans les prochains jours" un nouveau Premier ministre, après une censure née selon lui de "l'irresponsabilité" d'un "front anti-républicain", au sein duquel "l'extrême droite et l'extrême gauche se sont unies".
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Une priorité : le budget
Le chef de l'Etat a assuré qu'il chargerait ce nouveau Premier ministre de "former un gouvernement d'intérêt général représentant toutes les forces politiques d'un arc qui puisse y participer ou, à tout le moins, qui s'engage à ne pas le censurer". Ce futur gouvernement aura une "priorité" : le budget.
Et si un nouveau budget devra être présenté en "tout début d'année prochaine", le président a affirmé qu'une "loi spéciale sera déposée avant la mi-décembre au Parlement". Un texte qui permettra "la continuité des services publics et de la vie du pays". Elle appliquera pour 2025 les choix de 2024, a-t-il ajouté. Plusieurs groupes d'opposition ont déjà promis de voter ce texte.
La demande d'un "cap clair"
En réaction à la censure, le président de la République a assuré qu'il "n'assumera jamais l'irresponsabilité des autres, et notamment des parlementaires qui ont choisi en conscience de faire tomber le budget et le gouvernement de la France à quelques jours des fêtes de Noël". Ces derniers ont choisi "le désordre", a regretté le président de la République, fustigeant le "sens du chaos" de ceux qui "ne pensent qu'à une seule chose, l'élection présidentielle, pour la préparer, pour la provoquer, pour la précipiter".
Sans rentrer dans le détail du programme du prochain gouvernement, Emmanuel Macron a néanmoins demandé un "cap clair" pour "30 mois d'actions utiles pour le pays", esquissant une feuille de route en estimant par exemple que "l'avenir" ne passerait pas par "plus d'impôts, plus de normes ou avec quelque laxisme face au narcotrafic".