"Je ne laisserai pas (...) une lenteur injustifiée s'installer", a déclaré le président de la République lors des traditionnels vœux présidentiels, jeudi soir. Si l'espoir pour 2021 est le vaccin, alors il est urgent de ne pas attendre selon Emmanuel Macron. Or, seulement quelques centaines de vaccinations contre le coronavirus ont eu lieu en France depuis le début de la semaine, contre des dizaines de milliers en Allemagne.
Devant ce constat, Emmanuel Macron "regarde les comparaisons internationales et il n'est pas content", a confié à Europe 1 l'un participant au Conseil de défense de mardi. Jeudi soir, le Président de la République a donc affirmé : "Chaque Français qui le souhaite doit pouvoir se faire vacciner", pour mettre son plan à exécution.
Une trêve de fin d'année écourtée pour les ministres
C'est pour cela que certains ministres doivent se mobiliser en pleine trêve de fin d'année. À peine deux heures avant les vœux présidentiels, le ministre de la Santé, Olivier Véran a ainsi annoncé que les soignants de plus de 50 ans pourront être vaccinés dès lundi et que des centres de vaccination ouvriront dès début février. De son côté, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, n'est finalement pas parti au Tchad avec le Premier ministre, Jean Castex, mais il interviendra à la place dans le journal de 13 heures de TF1.
Pour tenter d’éteindre la polémique, le président somme donc ses troupes d'accélérer. Il n'est plus question d'assumer une lenteur spécifiquement française, au risque que l'espoir du vaccin se transforme en fiasco.