Il a besoin d’argent. L'ex-ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, était vendredi à Londres, à la recherche de fonds pour son mouvement "En marche !". L’ancien protégé de François Hollande, conspué par une très large partie de la gauche après sa démission, dînait à cette fin avec environ 25 entrepreneurs français, installés dans la capitale britannique. Il n’aurait pas eu de peine à les convaincre de mettre la main au portefeuille.
"Les progressistes versus les conservateurs". C’est Albin Serviant, à la tête de plusieurs start-up au Royaume-Uni, qui est à l’origine de cette rencontre avec Emmanuel Macron. "C’était très intéressant, très convaincant. Il y avait des gens de gauche et de droite dans l’assemblée. Il a beaucoup parlé du clivage politique, qui n’est pas tellement la droite contre la gauche, mais les progressistes versus les conservateurs", raconte-il au micro d’Europe 1.
Soutenir financièrement un politique. "Je trouve que cet élan progressiste rebat un peu les cartes du jeu politique, et donne un élément de fraîcheur qu’aujourd’hui, je n’arrive plus a retrouver chez les gens de gauche ou de droite", explique de son côté Xavier-Louis. C’est la première fois que cet entrepreneur, présent lors de l’intervention de l’ancien ministre, s’engage financièrement pour un homme politique.
"Cotisez ! Donnez !". Emmanuel Macron, lui, assume complètement sa démarche. "Je sollicite les dons, pour les personnes physiques, jusqu’à 7.500 euros", explique-t-il . "Je viens ici expliquer ce qu’on fait et leur dire : 'si vous y croyez, adhérez !' Si vous avez déjà adhéré et que vous voulez aller plus loin : 'cotisez ! Donnez !' C’est comme ça que l’on peut avancer."
C’est d’abord sa connaissance et sa proximité avec le monde économique qui séduit. Devant ses donateurs, le "presque candidat" à la présidentielle a notamment beaucoup insisté sur la manière de favoriser une meilleure égalité des chances en France.