On savait que le président de la République ferait le pont de la Toussaint mais on ne savait pas encore où. Finalement, c'est sur la Côte d'Albâtre en Normandie qu'il va prendre un moment de repos. Plus précisément, Emmanuel Macron et sa femme vont se rendre à Honfleur, à la Ferme Saint-Siméon, a révélé mercredi Ouest France. Ce séjour dans le Calvados précédera l'"itinérance mémorielle" lié aux commémorations de la fin de la Première guerre mondiale qui s'étalera sur une semaine.
Un établissement classé "Relais et châteaux". Le couple connait déjà les lieux puisqu'il s'y est rendu il y a un an avant de se déplacer au Havre pour assister à la Transat Jacques Vabre, rappelle Ouest France, qui prévoit l'arrivée d'Emmanuel et Brigitte Macron pour mercredi soir ou jeudi matin. Ils devraient ensuite revenir à Paris dimanche.
La Ferme Saint-Siméon, classée "Relais et châteaux", est située à deux pas du port d'Honfleur. Ancien point de chute des peintres impressionnistes au 19ème siècle, elle propose aujourd'hui des chambres et des petites suites de 156 à 488 euros. Les suites avec vue sur la mer valent cependant beaucoup plus : jusqu'à 1.500 euros en haute saison. "Le président n’est pas dans une suite. Il va dans ce lieu depuis des années, il y a ses habitudes. il y est à titre privé et à ses frais", a cependant précisé l'entourage d'Emmanuel Macron auprès d'Europe 1, ajoutant par ailleurs que le que le couple a "ses habitudes dans les cafés de la ville et n’a pas prévu d’en changer."
" Le moment que nous vivons ressemble à l’entre-deux-guerres "
Un marathon de déplacements pour le centenaire de la paix. Ce moment de repos va permettre au président de recharger ses batteries avant une semaine de déplacements. Dimanche commence en effet l'"itinérance mémorielle", comme l'appelle l'Elysée, pour le centenaire de la paix de la Première guerre mondiale. Ce marathon de commémorations va amener Emmanuel Macron à Strasbourg, Paris, Morhange, les Eparges, Reims, Charleville-Mézières, Lens, Ablain-Saint-Nazaire, Albert ou Péronne.
"Comprendre les leçons de cette histoire". Cet anniversaire sera l'occasion pour le chef de l'État de "rendre hommage et essayer de comprendre les leçons de cette histoire". "C’est un message de célébration, de mémoire et d’avenir" qu'il essaiera de porter, explique-t-il dans un entretien à Ouest France. L'occasion aussi pour Emmanuel Macron de promouvoir "une Europe réconciliée", qui soit "plus souveraine et plus multilatérale". "L’Europe est face à un risque : celui de se démembrer par la lèpre nationaliste et d’être bousculée par des puissances extérieures. Et donc de perdre sa souveraineté", prévient le chef d'Etat français.
"Résister" au "repli nationaliste" et à "la crise économique". "Je suis frappé par la ressemblance entre le moment que nous vivons et celui de l’entre-deux-guerres", juge le chef de l’État. "Dans une Europe qui est divisée par les peurs, le repli nationaliste, les conséquences de la crise économique, on voit presque méthodiquement se réarticuler tout ce qui a rythmé la vie de l’Europe de l’après Première Guerre mondiale à la crise de 1929. Il faut l’avoir en tête, être lucide, savoir comment on y résiste", déclare-t-il.