Emmanuel Macron a annoncé jeudi son intention de réduire "significativement" l'impôt sur le revenu. Le président de la République a demandé à son gouvernement de mettre en oeuvre cette mesure en supprimant "certaines niches fiscales" et avec "la nécessité de travailler davantage".
Pas de précision sur le financement de cette baisse d'impôt
"Je ne veux pas de hausse d'impôts et je veux des baisses pour ceux qui travaillent en réduisant significativement l'impôt sur le revenu", a-t-il affirmé lors de sa conférence de presse organisée à l'issue du "grand débat national". Le président de la République n'a pas précisé s'il envisageait de supprimer un jour férié supplémentaire pour financer cette baisse d'impôts.
"Il me semble que la meilleure orientation pour répondre aux besoins de justice fiscale n'est pas d'augmenter les impôts de tel ou tel, mais plutôt de baisser les impôts pour un maximum de nos concitoyens, en particulier pour celles et ceux qui travaillent", a-t-il affirmé, en se référant spécifiquement aux classes moyennes.
Macron défend la suppression de l'ISF
Emmanuel Macron a également défendu la suppression de l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) dès le début de son quinquennat, une mesure souvent critiquée lors du grand débat et lors des manifestations des gilets jaunes.
A ses yeux, il s'agit d'une "réforme pour produire, pas une réforme pour les plus fortunés". Il a toutefois souligné que la suppression de l'ISF serait "évaluée en 2020". "Nous regarderons son efficacité. Si elle n'est pas efficace, nous la corrigerons", a-t-il assuré.
"L'une des mesures les plus importantes", analyse le chef du service France d'Europe 1
Pour Emmanuel Duteil, chef du service France d'Europe 1, cette annonce est l'une "des plus importantes" à retenir du discours d'Emmanuel Macron. "Maintenant, ce qui serait intéressant c'est d'avoir des précisions. D'une certaine manière, le président explique qu'il faut que les Français financent cette baisse d’impôt. Il a indiqué que ça concernerait ceux qui travaillent. A priori, ça sera tous les salariés. Mais il serait intéressant de savoir si ça concernera les fonctionnaires", ajoute-t-il à l'antenne d'Europe 1. "D'un point de vue purement économique et autour du pouvoir d'achat, il n'y a surement pas l'effet waouh qui avait pu être demandé ou annoncé par certains ministres. Là, on est sur des mesures techniques".