Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez est l’invité d’Europe 1, samedi matin. 6:47
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Manon Bernard , modifié à
Avant un défilé du 1er mai particulier, lors duquel les manifestants descendront dans la rue malgré la pandémie de Covid-19, notamment pour contester la réforme de l’assurance-chômage, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, dénonce sur Europe 1 un système qui "sanctionne les chômeurs". 
INTERVIEW

Malgré la crise sanitaire du Covid-19, les cortèges s'apprêtent à défiler dans les rues des grandes villes françaises, samedi 1er mai. Dans le viseur des manifestants se trouvent plusieurs projets et actions gouvernementales, au premier rang desquels la réforme de l’assurance-chômage. Invité d'Europe 1, samedi matin, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez a évoqué ce texte pour accuser Emmanuel Macron de mettre en péril le système de protection sociale à la française. 

La réforme de l’assurance-chômage "va encore plus pénaliser les femmes"

"Le président de la République ne peut pas dire, quand ça l'arrange, que le modèle social est important , vant de réformer pour tout casser", avance Philippe Martinez au micro d’Europe 1. Pour le secrétaire général de la CGT, Emmanuel Macron veut donc "casser le Code du Travail" avec les réformes à répétition, dont celle de l’assurance-chômage.

Dans le détail, selon le syndicaliste, la réforme portée par Elisabeth Borne pourrait impacter plus "d’1,7 millions de personnes". "Elles vont soit être obligées de travailler plus longtemps pour pouvoir bénéficier de leurs droits, soit carrément voir leurs droits diminuer", précise Philippe Martinez. "Cela va encore plus pénaliser les femmes qui sont en congés maternité ou, plus globalement, les personnes en arrêt maladie. C'est grave", poursuit-il.

Des aides à la crise sanitaire trop tournées vers les entreprises

Pour le secrétaire général de la CGT, la réforme ne va donc pas dans le bon sens. "Le chômage n'est pas un choix. Plutôt que de sanctionner les chômeurs, il vaut mieux les aider à retrouver du travail", martèle Philippe Martinez.

Et la pandémie de coronavirus n’aide pas la situation des personnes au chômage. Là encore, Philippe Martinez regrette les choix du gouvernement : bien qu’il salue les aides distribuées par l’Etat, il les trouve trop tournées vers les entreprises. "Si on prend le chômage partiel, les entreprises sont remboursées à 100%. Les salariés ne touchent que 84% de leur salaire", conclut-il.