Alors qu'en 2018, le prix de l'électricité a déjà augmenté de 6%, une nouvelle hausse est prévue en août. Sans se prononcer sur le maintien de cette augmentation, le ministre de l'Environnement François de Rugy a rappelé lundi sur Europe 1 que le gouvernement allait modifier le mode de calcul des tarifs de l'électricité, tout en assurant : "en 2020, nous arriverons à stabiliser les prix".
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La hausse d'août pourrait elle être liée aux coûts de transport de l'électricité. Le président de la Commission de régulation de l'Énergie Jean-François Carenco avait indiqué mi-mai vouloir la "limiter à 1%". Au micro d'Audrey Crespo-Mara, le ministre s'est en tout cas refusé à se prononcer sur le maintien ou non de cette hausse. "C'est la CRE qui le dira", explique-t-il, "mais si c'était le cas, ce serait un tout petit ajustement".
"Ce qui est compte (...) c'est que nous allons modifier le mode de calcul des tarifs de l'électricité", par la loi Énergie qui sera examiné à partir de mardi à l'Assemblée nationale, ajoute le ministre. "C'est un sujet qui préoccupe les Français, on a longtemps pensé que les tarifs régulés n'augmentaient jamais. Or, il y a un mode de calcul fixé par la loi en 2010, confirmé en 2015, qui aboutissait à des hausses presque mécaniques en fonction des prix de marché". Et d'ajouter : "J'ai souhaité qu'on redonne aux Français une forme de stabilité des prix liée à la stabilité du coût de production de l'électricité par les centrales nucléaires".
"Je ne veux pas faire de fausses promesses"
Mais ce nouveau mode de calcul permettra-t-il de faire baisser les prix de l’électricité ? "Ça dépendra des coûts de production sur le marché", évacue l'ancien membre d'Europe-Écologie-Les Verts. "Ce qui est sur, c'est qu'en France, nous avons 70% de l’électricité produite par les centrales nucléaires historiques", ce qui permet dans ces cas "un coût assez stable, fixé par la loi", et donc, "si EDF et ses concurrents ont accès à cette électricité nucléaire à coût fixe, de limiter toutes les hausses sur facture des consommateurs".
Pour le ministre de l'Environnement, une baisse des tarifs en 2020 est "possible (...) si les coûts de production baissent", mais, précise-t-il immédiatement : "je ne veux pas faire de fausses promesses". En revanche, "en 2020, nous arriverons à stabiliser les prix, alors que si on ne changeait pas le mode de calcul, on serait parti pour une nouvelle hausse", assure-t-il.