Il s'est montré omniprésent devant les caméras et dans ses prises de parole. Le nouveau chef du gouvernement, Gabriel Attal, était en déplacement ce vendredi dans un établissement scolaire d'Andrézy dans les Yvelines. Il était accompagné d'Amélie Oudéa-Castéra, qui lui a succédé en tant que ministre de l'Éducation nationale.
Le Premier ministre en a profité pour révéler les premiers résultats des questionnaires sur le harcèlement scolaire, distribués en classe, en novembre dernier, et dont les données montrent une forte progression des violences en fin de primaire. C'est ensuite lui qui a tenu à présenter à nouveau les priorités du ministère, dont il fut en charge entre juillet 2023 et janvier 2024.
Oudéa-Castéra, obligée de se justifier
"Je rappelais à l'instant la très ambitieuse feuille de route sur le choc des savoirs avec un certain nombre de mesures qui, je le sais, font débat et qui vont se mettre en œuvre. D'autres chantiers ont été ouverts avec les organisations syndicales représentatives des enseignants, sur la question de l'attractivité du métier. On poursuivra également la lutte implacable contre le harcèlement scolaire. Vous savez que c'est une grande cause pour moi et je serai évidemment très attaché, avec Amélie Oudéa-Castéra, à poursuivre aussi ce chantier-là", a-t-il déclaré.
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Selon son entourage, Gabriel Attal souhaite continuer à braquer les projecteurs sur certains sujets liés à l'éducation, même depuis Matignon. Au risque d'effacer la nouvelle ministre qui a d'ailleurs dû se justifier d'avoir choisi une école privée pour scolariser ses enfants. "Mon mari et moi avons vu des paquets d'heures qui n'étaient pas sérieusement remplacées. Et à un moment donné, on en a eu marre, comme des centaines de milliers de familles qui ont fait un choix. Celui d'aller chercher une solution différente".
"On a peur de ne pas être le sujet prioritaire pour l'année à venir"
Un aveu sincère, mais plutôt pessimiste. Chloé, professeur d'anglais dans ce collège, n'a pas été convaincue par la visite de cette nouvelle ministre. "On a été un petit peu déçu de voir la fusion entre le ministère de l'Éducation nationale et celui des Sports, sachant que les Jeux olympiques de Paris-2024 se préparent. On a peur de ne pas être le sujet prioritaire pour l'année à venir". D'autres enseignants avouent même regretter le départ de Gabriel Attal.