Ce 1er mai 2017 aura-t-il fait basculer le sort de l'élection présidentielle ? Impossible de le dire, mais la journée fut en tout cas riche d'une actualité politique rare. Tout a commencé dans la matinée par la prise de parole de Jean-Marie Le Pen devant la statue de Jeanne d'Arc, où le fondateur du Front national a soutenu sa fille Marine dans le combat du second tour, dénonçant le "Hollande bis" que serait selon lui Emmanuel Macron.
Violent duel à distance entre Le Pen et Macron. Au même moment, peu après midi, Marine Le Pen a débuté un discours virulent contre Emmanuel Macron, lequel est toujours mieux placé qu'elle dans les sondages. Dépeint comme le candidat de "la continuité morbide" du quinquennat actuel par sa rivale, Emmanuel Macron lui a répondu en fin d'après-midi, taclant le "projet du repli" et de "l'obscurantisme" que porte le Front national.
Des incidents en marge des cortèges syndicaux. Un duel présent en arrière-plan des traditionnels défilés syndicaux du 1er mai, alors que plusieurs centrales comme la CGT et la CFDT ont appelé à faire barrage à Marine Le Pen. Mais l'unité n'était pourtant pas au rendez-vous entre les différents syndicats, qui n'ont pas tous défilé ensemble, contrairement au 1er mai 2002. Autre différence avec la fête du Travail de l'entre-deux tours de l'année 2002 : plusieurs incidents ont éclaté en marge des cortèges, faisant six blessés parmi les forces de l'ordre et donnant lieu à cinq interpellations.