Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a assuré mercredi avoir bon espoir de trouver une "majorité à l'Assemblée nationale pour développer les énergies renouvelables" et adopter le projet de loi qui arrive au Sénat. "Je ne peux pas envisager une seconde que nous n'ayons pas une majorité à l'Assemblée nationale pour développer les énergies renouvelables dans notre pays", a répondu Olivier Véran à la sortie du Conseil des ministres.
"C'est une préoccupation de tout le monde, quelle que soit l'idée politique qui peut être celle de chaque parlementaire: quand on parle de faire cinquante parcs éoliens offshore, de multiplier par dix la puissance solaire dans notre pays, de sortir de la dépendance aux énergies carbonées, je crois que le chemin du consensus peut être identifié", a ajouté le ministre.
"Vous avez notamment quelques groupes parlementaires qui sont très portés sur la question écologique et d'énergies renouvelables, j'imagine que dans ce domaine-là, la politique politicienne laissera la place à l'intérêt général", a-t-il insisté.
Accélérer le développement de l'énergie solaire et de l'éolien en mer
Ne voyant pas comment des parlementaires qui ont "la fibre écologique" pourraient voter "contre un texte qui prône le renouvelable", le porte-parole "préfère considérer qu'il y aura une majorité au Parlement sur ce texte important". Le Sénat à majorité de droite s'attelle à partir de mercredi en première lecture au projet de loi pour accélérer les énergies renouvelables (EnR) porté par la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.
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En pleine crise énergétique, ce texte a pour objectif de faire rattraper à la France son grand retard sur les énergies renouvelables en simplifiant les procédures administratives et en accélérant le développement de l'énergie solaire et de l'éolien en mer. La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a mis en garde mercredi contre les "postures politiciennes" sur ce texte. Mais le recours à l'article 49.3 de la Constitution pour passer en force n'est à ce stade "pas à l'ordre du jour", a-t-elle précisé, sur France Inter.