Peut-on mieux protéger les enseignants face à la montée des violences ? Alors que la profession est encore sous le choc après la décapitation d'un professeur d'histoire-géographie, vendredi, dans les Yvelines, le gouvernement doit aborder la question lors d'un conseil de défense prévu dimanche. Invitée du Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/Cnews, la présidente LR de la région Île-de-France Valérie Pécresse a elle plaidé pour la création d'une "cellule police-justice de signalement" pour les enseignants qui seraient menacés.
"Il va falloir frapper très vite et très fort"
"Les enseignants avaient déjà physiquement peur d'être harcelés, et maintenant on apprend qu'on peut les assassiner au grand jour", déplore Valérie Pécresse, pointant le risque d'"autocensure" dans la profession. Face à cette situation, "il va falloir frapper très vite et très fort", estime l'ancienne LR, et "assurer la protection de nos enseignants".
Or, ajoute-t-elle, cette protection, "ce n'est pas l'Éducation nationale qui arrivera à la faire, c'est la police et la justice". C'est pourquoi Valérie Pécresse demande la création d'une "cellule police-justice de signalement" dédiée aux enseignants. Ces derniers pourront la saisir "dès qu'ils font l'objet de menaces, de pressions de la part des élèves ou de leur famille".