Les Insoumis poursuivent leurs universités d'été, les premières du genre. Plus de 3.000 personnes sont attendues jusqu'à dimanche à Marseille. Au programme de samedi : un atelier de formation consacré à la situation du Venezuela, après la conférence donnée vendredi par Rafael Correa, ancien président de la République de l’Équateur et admirateur de l'ex-président vénézuélien Hugo Chavez. Le Venezuela est en pleine crise économique, sociale et politique. Cet été, il y eut des dizaines de morts dans des affrontements entre les forces du président Maduro et ses opposants.
Attachement à la démocratie. Les Insoumis condamnent bien sûr cette violence mais ne vont pas beaucoup plus loin. C’est une question très sensible pour des élus qui se sont toujours inspirés d’Hugo Chavez. A l’heure où les États Unis qualifient le président Nicolas Maduro de dictateur, les Insoumis, eux, n’ont qu’un seul mot à la bouche : la démocratie. "On a des choses à débattre sur les méthodes démocratiques, mais le pouvoir propose la convocation d'élections avec la démarche d'une Constituante. Il propose que ce soit par la démocratie qu’on sorte de la crise", justifie la conseillère de Paris, Danielle Simonet.
Violence politique. Sauf que l’opposition vénézuélienne a boycotté ces élections. La nouvelle assemblée constituante est aux mains du pouvoir chaviste, un pouvoir, accusé par les Nations Unies de procéder à des milliers de détentions arbitraires. Ce qui n’étonne pas le député Alexis Corbière : "C’est un pays où il y a de la violence dans la politique depuis longtemps. On ne peut pas comprendre ce qui se passe si on oublie cette violence. Il y a une opposition qui a longtemps cherché à déstabiliser le régime par la force, qui est armée également".
Un peu de gêne chez certains. Au début du mois, Jean-Luc Mélenchon, a décidé de ne plus parler du Venezuela. "Je m’en remets aux réponses de mes amis" a-t-il écrit. Des amis parfois un peu gênés comme le député Adrien Quatennens. "Moi quand on me demande de parler du Venezuela en 30 secondes, je dis repassez, parce qu’après c’est de la caricature et je veux pas être associé à ça", avance le jeune élu. Une précaution inhabituelle chez un homme politique.