Dominique de Villepin craint que le débat sur l'autonomie de la Corse mène à une "dérive de l'indépendance". C'est ce qu'a affirmé l'ancien Premier ministre au micro de Sonia Mabrouk ce jeudi matin sur Europe 1. "Nous sommes dans des circonstances exceptionnelles et dramatiques", a-t-il déploré, estimant qu'il ne fallait pas fermer la porte à ce débat, même s'il suscitait des craintes.
Une tentation de la violence en Corse
"Il y a une émotion qui existe en Corse et aussi une tentation de la violence qu'il faut régler et prendre en compte", assure l'ancien ministre des Affaires étrangères. "Entre l’autonomie et la dérive de l’indépendance, on peut penser qu’il y a quelque chose d’automatique", ajoute-t-il.
Un débat nécessaire
En même temps, Dominique de Villepin souhaite que la Corse poursuive son chemin. "On voit bien celui qu'ils ont déjà fait, de l'indépendance, vers un nationalisme dans le cadre de la République. On voit bien qu'il y a quelque chose à trouver". Mais la campagne électorale n'est certainement pas le moment pour régler cette question, selon Dominique de Villepin. "C'est un temps qui peut permettre malgré tout de poser des questions", nuance l'ancien Premier ministre pour qui l'ouverture de ce débat entre les différents candidats est "une bonne chose".
Pour Dominique de Villepin, il faut "ouvrir le débat" et "certainement pas le fermer" ni faire des "promesses qu'on ne pourra pas ou qu'on ne voudra pas tenir".