Le député LR des Alpes-Maritimes Éric Ciotti a souhaité dimanche que François Fillon "apaise les doutes", appelant ses collègues à "l'unité et au rassemblement" alors que la droite traverse "une crise sans doute la pire depuis très longtemps".
"Ne pas perdre ses nerfs" et "garder son sang froid". "François Fillon a demandé ces quinze jours, et je crois que notre responsabilité collective (...) c'est d'être derrière lui, rassemblés, de ne pas perdre nos nerfs, de garder notre sang froid, de privilégier en toutes circonstances l'unité et le rassemblement. On traverse une crise terrible, nul n'est besoin de le cacher (...) nous le ressentons tous sur le terrain. Il y a des interrogations, il y a des doutes, aujourd'hui il faut apaiser ces doutes mais nous ne le ferons que dans l'unité et le rassemblement", a déclaré Éric Ciotti, interrogé sur BFMTV.
"C'est le message que je veux lancer notamment à mes collègues qui se sont un peu dispersés, très rares au demeurant, la semaine dernière, dans des messages qui étaient inutiles et n'apportent rien au débat", a ajouté l'ancien porte-parole de Nicolas Sarkozy à la primaire, allusion aux prises de positions des députés Georges Fenech et Philippe Gosselin, qui avaient jugé compromise la candidature Fillon.
Sur le terrain, "des inquiétudes". Interrogé sur les déclarations de François Fillon sur deux de ses enfants -il avait affirmé la semaine dernière sur TF1 avoir employé Marie et Charles "qui étaient avocats", alors qu'ils étaient encore étudiants- Éric Ciotti a répondu que le candidat LR à la présidentielle serait "amené à s'exprimer, à revenir là dessus".
"Je pense qu'il est utile qu'il y ait aussi des explications qui soient apportées parce que oui (...) je l'entends sur le terrain (...) il y a de l'inquiétude, quelquefois de la colère, et il y a chez nos électeurs (...) une peur, c'est de dire cette élection présidentielle on peut désormais la perdre", a expliqué le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes.
Le refus d'un "plan B". "Il y a un candidat. C'est à lui de dire les choses, il les dira, il nous l'a annoncé (...) Notre devoir, c'est d'être rassemblés et unis", a insisté Éric Ciotti, refusant d'entrer dans le débat sur un éventuel "plan B". "On a eu une primaire, elle a désigné un candidat, c'est à lui et à lui seul de fixer le cap aujourd'hui", a-t-il estimé.