"Comme il n'est pas question pour moi de présider un exécutif où figurent des élus d'extrême droite ou d'extrême gauche, ou leurs soutiens et comme la confusion qui règne dans notre assemblée dégrade l'image et l'action de notre métropole, je vous informe que j'ai décidé de démissionner de mon poste de président", a déclaré le maire de Nice, à l'issue d'un conseil métropolitain, estimant qu'il était temps de "clarifier les choses".
Une nouvelle élection est prévue le 19 juillet. Christian Estrosi va se représenter, a indiqué dans la foulée le président par intérim de la collectivité Louis Nègre. Outre la présidence de la métropole, les 133 conseillers métropolitains auront à élire les vice-présidents de la collectivité ainsi que les présidents de commission.
"C'est une purge"
"Il s’agit de renouveler les vice-présidences et les présidences de commission avec une idée, éradiquer les ciottistes, c'est une purge", analyse Jean-Christophe Picard, élu écologiste d’opposition.
Certains élus métropolitains se sont affichés pendant la campagne des législatives comme des soutiens d'Éric Ciotti ou ont salué sa réélection comme député niçois à la faveur d'une alliance avec l'extrême droite ultra-contestée chez les LR. D'autres ont également pris parti pour Christelle D'Intorni et Bernard Chaix, tous deux élus à l'Assemblée nationale dans les Alpes-Maritimes sous les couleurs LR-RN.
Par exemple, Xavier Beck, le maire de Cap d'Ail qui fait partie de l'exécutif métropolitain en tant que vice-président aux transports scolaires ou aux affaires juridiques a posté sur X un message de félicitations à l'attention de ces trois députés ajoutant: "on compte sur vous".
Métropole de 560.000 habitants
"Notre légitimité de conseiller métropolitain, nous la tenons de nos citoyens et de nos citoyens seuls. J'invite Christian Estrosi à solliciter, aussi, le renouvellement de la confiance des Niçois", a tweeté de son côté Bertrand Gasiglia, maire de Tourrette-Levens et président de la Commission transports et mobilités à la métropole.
La métropole Nice Côte d’Azur, la première créée en France en 2011, constitue une intercommunalité qui regroupe une cinquantaine de communes pour 560.000 habitants, dont 350.000 à Nice même, et s'étend du littoral méditerranéen jusqu’aux premières cimes du massif du Mercantour.