Au lendemain de l'attentat de Manchester, l'exécutif a promis une nouvelle loi sécuritaire pour prévenir le risque terroriste. "Il est nécessaire de passer à l'étape d'après. L'état d'urgence a été pensé à un moment ou le risque terroriste n'était pas le même. Il est normal de regarder certaines mesures qui le caractérisent, et voir comment elles peuvent être adaptées hors de l'état d'urgence, parce que l'état d'urgence ne peut pas être l'état du droit commun", a expliqué lundi Christophe Castaner au micro d'Europe 1.
Le droit d'exception pourrait ainsi devenir le droit commun "pour certaines mesures mais pas dans sa globalité". Lesquelles ? "Nous n'en excluons aucune. Pour protéger les Français, il ne faut pas faire la fine bouche, et penser que telle ou telle mesure serait bonne ou pas bonne", répond le porte-parole du gouvernement.
Trouver un "point d'équilibre". "Les assignations à résidence administratives doivent être étudiées, mais elles ne doivent pas être la règle", cite-t-il comme exemple. "La sécurisation temporaire des aires sportives ou culturelles qui est permis aujourd'hui par l'état d'urgence et qui ne l'est pas facilement par le droit commun doit pouvoir l'être en dehors de l'état d'urgence. Voila deux exemples qui montrent qu'il faut que nous trouvions ce point d'équilibre", ajoute-t-il. Il assure que ce nouveau dossier législatif sera traité "dés les premiers jours de la session parlementaire".
"Le risque zéro n'existe pas. On voit comment les terroriste sont capables, avec de simples couteaux, d'assassiner des ressortissants britanniques. Le risque existe aussi en France. Il faut agir sur la source à l'international, au Sahel, au Levant, et frapper partout si nécessaire", conclut le ministre chargé des Relations avec le Parlement.