La France aura passé 2016 en état d'urgence. Alors qu'il devait prendre fin au 26 juillet, les députés ont voté dans la nuit de mardi à mercredi la prolongation de l'état d'urgence pour six mois, jusqu'au 26 janvier 2017, après un débat marathon d'environ sept heures et demi et dans une atmosphère souvent tendue.
Un projet durci au Sénat ? A 4h53, dans un hémicycle inhabituellement garni à cette heure, les députés ont voté le texte par 489 voix contre 26, et 4 abstentions, après quelques retouches. Le projet de loi va passer dès ce mercredi en commission puis en séance au Sénat, où la majorité de droite entend le durcir.
La fouille des véhicules et bagages ajoutée. L'exécutif avait dans un premier temps souhaité prolonger ce régime d'exception de trois mois, après l'attentat de jeudi dernier à Nice (Alpes-Maritimes), mais a consenti à allonger cette durée à la demande du parti les Républicains. Dans le projet voté massivement figure également un amendement qui permet aux policiets la fouille des bagages et véhicules, sans instruction du procureur
Valls met en garde contre la "démagogie". Le Premier ministre, Manuel Valls, venu présenter lui-même le projet de loi aux députés, a lancé un appel à l'unité nationale et mis en garde contre "la démagogie". "Car les populismes rôdent, prêts à saisir la moindre occasion pour souffler sur les braises de la discorde, attiser les divisions, alors que chaque division nouvelle nous rend un peu plus vulnérable. Nous devons être unis, concentrés sur l'objectif, car nous devons être forts face à la menace", a-t-il poursuivi. "Il n'y aura pas de législation d'exception", a affirmé le Premier ministre.