Anne Hidalgo souhaite que les listes de gauche attachées à l'écologie et à la construction européenne "puissent converger d'ici aux élections" européennes de mai 2019, affirme la maire PS de Paris dans un entretien au Journal du Dimanche.
Une union de la gauche pour les Européennes ? "Quand vous écoutez les discours de Ségolène Royal, Yannick Jadot, Olivier Faure ou Benoît Hamon, les différences sont ténues", assure-t-elle, jugeant que "toutes les démarches sont utiles". À cinq mois des Européennes, la perspective d'une union même partielle à gauche autour d'une liste commune paraît éloignée, comme l'a illustré, quelques jours avant Noël, une réunion de plusieurs partis à l'initiative du mouvement Place publique, créé en novembre par l'essayiste Raphaël Glucksmann, la responsable d'ONG Claire Nouvian et l'économiste Thomas Porcher.
Déjà des listes prévues pour certains partis de gauche. Les sondages attribuent à la gauche entre un quart et un tiers des intentions de vote aux Européennes, en incluant les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon. EELV, le parti écologiste présidé par Yannick Jadot, et Génération.s, la formation fondée par Benoît Hamon, entendent aller seuls au scrutin, ignorant les appels à l'unité du PS d'Olivier Faure, tout comme les propositions de liste unifiée de Ségolène Royal.
Hidalgo espère un projet écologique commun. "Place publique est une initiative que je suis avec beaucoup d'intérêt", observe pourtant Anne Hidalgo, qui aimerait "que toutes les listes résolument attachées à la construction européenne et portant un projet écologique, social et humaniste puissent converger d'ici aux élections".