Des applaudissements timides et un accueil poli. Au siège du Medef, ce jeudi, Jordan Bardella s’est montré plus europhile que d’habitude. Il a enfilé son costume pro-business pour rassurer les patrons. "L’autarcie n’est pas envisageable. La question qu’on doit se poser, c’est comment on commerce avec nos partenaires avec des règles égales", a-t-il notamment déclaré.
Des patrons timides pour exposer leur avis
Mais le passif du Rassemblement national sur l’euro ou le Frexit a laissé des traces et les patrons qui parlent ouvertement du champion des sondages sont prudents. "Je pense qu’il a tenu sa place. Il avait une posture intéressante. Maintenant, effectivement, on a constaté beaucoup d’évolution par rapport au passé. Donc c’est ça qui interpelle aujourd’hui", livre Samual Thual, président d’Actual group, une société d’intérim.
Quand on évoque Jordan Bardella, le directeur des affaires européennes d’Enedis, Rémi Garaude, s’en tire par une pirouette. "Je les regarde tous. Et je les trouve aguerris, entraînés, au clair sur les sujets énergétiques. On se félicite pour cette prise de conscience", raconte-t-il.
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Pour Christine Goubet-Milhaud, la présidente de l'union française de l’électricité, botte en touche, quand on l’interroge sur la performance de Jordan Bardella. "Moi, je ne me prononce pas, je représente des entreprises. On va laisser chacun se motiver pour cette élection qui est importante et aller voter", souligne la présidente.
Quelques commentaires positifs. Et beaucoup de langue de bois. Il y a peut-être des grands patrons qui votent Jordan Bardella, mais ils ne le disent pas.