Talonnée par le candidat du Parti Socialiste Raphaël Gluckmann et très largement devancée par le Rassemblement national, Valérie Hayer, la tête de liste de la majorité pour les Européennes tente péniblement de conserver sa deuxième position dans les sondages. C’est donc en dernier recours qu’Emmanuel Macron est contraint d’entrer lui-même en campagne avec une stratégie double.
Éviter une humiliation face au RN
D’une part, se montrer en première ligne, aux côtés de sa candidate, et de l’autre, tenter de réduire l’écart avec la liste de Jordan Bardella. Le but est notamment de tenter d'éviter à tout prix une humiliation électorale alors que le RN est donné à plus de 30% des intentions de vote. Ainsi, mercredi, le président dénonçait l’hypocrisie du parti sur la question européenne, puis deux jours plus tard, le chef de l’État encourageait publiquement sa tête de liste : "Là où je suis, j’essaierai de vous aider, d’apporter mes forces à quelques moments de la campagne", a-t-il déclaré.
La prochaine étape, un grand discours sur l’Europe, prévu jeudi, à la Sorbonne. Emmanuel Macron devrait alors dessiner lui-même les grandes lignes du programme de la majorité, tandis que pour l’instant, Valérie Hayer n’a dévoilé ni ses grands axes, ni les noms qui complètent sa liste.