Sept têtes de liste pour les élections européennes et près de la moitié des candidats jugés en position éligible se sont engagés auprès de Transparency International à défendre l'Etat de droit et lutter contre la corruption, a annoncé vendredi l'association.
L'organisation de lutte contre la corruption avait appelé, le 16 avril, les candidats français aux européennes à prendre cet engagement. Elle leur demandait de s'engager individuellement à promouvoir "la démocratie et l'Etat de droit", à publier "l'agenda de leurs rencontres avec des lobbyistes", à soutenir "la création d'une autorité indépendante de prévention et de contrôle des conflits d'intérêts, une HATVP (Haute autorité pour la transparence) européenne" et enfin "à respecter une période de carence à la fin de leur mandat avant de rejoindre le secteur privé".
Le RN et les Républicains ne se sont pas engagés
Les têtes de liste Nathalie Loiseau (LREM), Manon Aubry (LFI), Yannick Jadot (EELV), Raphaël Glucksmann (PS-Place publique), Nicolas Dupont-Aignan (DLF) ont répondu favorablement au plaidoyer de Transparency International, avec Ian Brossat (PCF) et Florie Marie (Parti pirate). Au total, 149 candidats ont pris les mêmes engagements, dont 42 estimés en position éligible par Transparency. En revanche, le Rassemblement national de Marine Le Pen "nous a fait part de ses désaccords et la liste Les Républicains a fait une réponse très générale sans s'engager sur nos recommandations", précise Transparency dans un communiqué.
Et aucun des candidats de ces deux listes ne s'est engagé à titre individuel sur les propositions de l'organisation internationale. Selon un sondage Harris Interactive, réalisé en mars pour le compte de Transparency International, 88% des Français considèrent que le renforcement de l'éthique et de la transparence des institutions européennes devrait être une priorité pour l'UE. Outre les engagements individuels des candidats, Transparency International a également cherché dans sa campagne a obtenir le soutien des listes sur des mesures visant à rendre l'Europe plus transparente et davantage engagée contre la corruption.
Transparency International indique avoir également obtenu le soutien de quinze prétendants à la présidence de la Commission européenne
Elle a notamment proposé que les financements européens soient conditionnés au respect de l'Etat de droit, ainsi qu'une protection des lanceurs d'alerte, la transparence dans les positions défendues par les États membres, une lutte contre la fraude fiscale et l'argent sale ou encore la création d'une autorité indépendante de prévention et de contrôle. Outre les engagements individuels des futurs eurodéputés, l'association indique avoir obtenu le soutien de quinze prétendants à la présidence de la Commission.