Renault a annoncé vendredi que son directeur général Thierry Bolloré était démis de ses fonctions, à l’issue d’un conseil d'administration exceptionnel destiné à tourner la page de l'ère Carlos Ghosn. La secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie Agnès Pannier-Runacher a expliqué cette éviction sur Europe 1. "S’il y a un problème dans une équipe, qui n’est pas nécessairement lié aux qualités des personnes, il faut en tirer les conclusions. Aujourd’hui, l’équipe a la confiance du président (Jean-Dominique Senard)", a-t-elle déclaré vendredi soir.
"Il y a suffisamment à faire sur le plan industriel"
Le président de Renault Jean-Dominique Senard a justifié vendredi le départ de Thierry Bolloré par la nécessité de donner un "nouveau souffle" au constructeur automobile et à son alliance avec Nissan. Les relations entre le management des deux entreprises étaient exécrables depuis l'éclatement en novembre 2018 du scandale Carlos Ghosn, l'ancien PDG de Renault, mis en examen et assigné à domicile au Japon pour diverses malversations présumées.
"Renault a reconstitué une équipe dirigeante. Notre sujet, c’est que cette équipe dirigeante soit focalisée sur les enjeux industriels massifs qui sont devant eux", a assuré la secrétaire d’État. "Il y a la voiture autonome, la voiture électrique, des enjeux de convergence en transition écologique majeurs pour Renault. Il y a suffisamment à faire pour que l’équipe soit complètement alignée sur le plan industriel, l’alliance avec Nissan et voir comment on avance", a estimé Agnès Pannier-Runacher.