La République en marche (LREM) se maintient en tête des intentions de vote aux élections européennes du 26 mai prochain, devant le Rassemblement national, qui réduit toutefois l’écart, selon un sondage BVA-Orange pour Europe 1 et La Tribune publié lundi.
L'écart se resserre entre LREM et le RN
24% des sondés* affirment en effet qu’ils voteront pour la liste LREM-MoDem, tandis qu’ils sont 21% à se tourner vers le parti de Marine Le Pen. La liste LREM enregistre -1 point par rapport aux résultats du dernier sondage de février 2019, alors que la liste RN gagne quant à elle 2 points d’intentions de vote en un mois.
Au pied du podium, la liste Les Républicains recueille 12% d’intentions de vote (+2 points), Europe-Écologie-Les Verts 8,5%, La France insoumise 7,5%. Les listes Place Publique-Parti socialiste et Debout la France se talonnent à 5%. Toutes les autres listes sont créditées de moins de 5% d’intentions de vote, dont une issue du mouvement des "gilets jaunes". À noter enfin que 17% des sondés d’ont pas exprimé d’intentions de vote, ou pourraient voter blanc ou nul.
En gagnant deux points d'intentions de vote chacun, le RN et LR "sont les mouvements les plus forts de cette enquête", souligne sur Europe 1 Edouard Lecerf, politologue et directeur général adjoint du groupe BVA. "Ils ont un électorat qui s'intéressent un peu plus que les autres à cette élection, et c'est aussi un électorat plus sûr de son choix", analyse-t-il. "Marine Le Pen a notamment une capacité à retrouver ses électeurs du premier tour de la présidentielle de 2017, c'est un peu moins vrai pour Emmanuel Macron", compare le politologue.
Une participation maussade
L’intérêt pour le scrutin européen stagne, à deux mois de l’échéance : 62% des personnes interrogées se disent "intéressées" par les élections européennes, contre 36% "pas intéressées". Le taux d’intérêt pour ces élections est surtout marqué chez les retraités (77%), les sympathisants LREM (85%) et LR (79%), tandis qu’il est plus bas chez les habitants des zones rurales (55%), les employés et ouvriers (49%) et les moins de 35 ans et les 35-49 ans (53% et 54%).
Enfin, 45 à 51% des personnes sondées affirment qu’elles iront voter le 26 mai prochain. Cette participation, si elle se révélait exacte, serait légèrement au-dessus de la participation des dernières élections européennes de 2014, qui était de 42%. Elle démontre toutefois qu'il s'agit de l'élection qui intéresse le moins les Français : "Déjà lors du dernier scrutin, on a vu que la participation a beaucoup de mal à dépasser les 50%. Là encore aujourd'hui, c'est un cran plus haut mais franchement, rien n'indique que l'on doit être très optimiste sur la mobilisation", souligne Edouard Lecerf.
Étude réalisée auprès d’un échantillon interrogé par Internet, du 20 au 21 mars 2019, de 1.398 inscrits sur les listes électorales, identifiés au sein d’un échantillon de Français représentatif de la population nationale âgés de 18 ans et plus.
*Les intentions de votes qui figurent dans ce rapport reposent sur la base des personnes inscrites sur les listes électorales et certaines d’aller voter et ayant exprimé une intention de vote, soit 668 individus. Les intentions de vote ne constituent pas une prévision de résultat mais une indication au jour de la réalisation du sondage.