Bernard Accoyer, secrétaire général des Républicains, et Laurent Wauquiez, grand favori pour la présidence du parti, ont plaidé mercredi la "clarification" au lendemain de la décision du bureau politique du parti d'exclure cinq responsables pro-Macron, qui reste à valider formellement. "Nous avons besoin d'une droite claire et l'hypothèse d'une droite et d'une gauche confondue [...] ça donne ce qui s'est passé en Allemagne, la grande coalition de la droite et de la gauche fait qu'aujourd'hui l'Allemagne compte 92 députés d'extrême-droite au Bundestag", a affirmé Bernard Accoyer sur France 2.
Une nouvelle réunion fin octobre. "Nous nous serions volontiers passés de cette difficulté qui a été un défaut de quorum, mais c'est tout à fait compréhensible dans la mesure où nous avons un bureau politique extrêmement nombreux composé il y a trois ans, où les gens ne viennent plus parce qu'ils ont arrêté la politique pour une partie d'entre eux, ou parce qu'ils ne sont plus élus et ne viennent plus à Paris", a-t-il justifié. Le bureau politique de LR a approuvé mardi l'exclusion de ses cinq responsables pro-Macron mais, faute de quorum, la plus haute instance du parti devra se réunir à nouveau, le 31 octobre, pour "valider" leur éviction.
La stratégie d'Emmanuel Macron. "Ils (les exclus ndlr) en font leurs choux gras, ils l'ont dit d'ailleurs, 'on va leur pourrir la vie'. C'est pour cette raison que j'ai besoin, que nous avons besoin, de sécurisation juridique malgré la majorité politique extrêmement forte qui s'est dégagée hier au bureau politique", a-t-il ajouté. Une exclusion également défendue par le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes: "Il y a une stratégie d'Emmanuel Macron qui consiste aussi bien à gauche qu'à droite, à ne faire exister que lui face aux extrêmes et il y a des Français qui aspirent à ce qu'il y ait une autre politique", a-t-il dit sur France Inter. "Et pour ça, ça suppose de clarifier la situation parce que Les Constructifs participent de cette stratégie".
"Comme on a des gens très cyniques, qui ont d'emblée signalé qu'ils feront des actions en justice, ce que je trouve surréaliste parce que je préférerais qu'ils aient l'élégance d'un Bruno Le Maire qui au fond est allé au bout de sa démarche, qui a dit 'moi je ne suis plus aux Républicain, j'ai basculé En Marche', du coup il faut qu'on soit très prudent, très strict sur notre processus", a encore déclaré Laurent Wauquiez. Mais assure-t-il, "la décision politique, elle est prise, ce sera la semaine prochaine une pure validation formelle".