Laurent Fabius a renoncé à son mandat de président de la COP21 parce qu'il "ne veut pas de polémique inutile". "J’ai été pressenti par le président de la République - et c'est un grand honneur - pour être le président du Conseil constitutionnel et il y a une polémique qui s’est déclenchée. Je ne veux absolument pas de polémique, ni pour la COP, ni pour le Conseil constitutionnel", a-t-il affirmé mardi dans la Matinale d'Europe 1.
Pas d'intervention de François Hollande ? L'ancien ministre des Affaires étrangères a déclaré que François Hollande n'avait pas influencé sa décision. "Il m’a laissé totalement libre, mais je pense que c’est plus sage, que c’est préférable". Laurent Fabius a annoncé lundi, dans une lettre à François Hollande qu'il renonçait à son mandat de président de la COP21. Il refuser d'évoquer le bien-fondé de cette volonté de continuer à présider la conférence des Nations unies. "A partir du moment où la polémique existe, le fait qu’elle soit fondée ou infondée n’est pas déterminant."
Il souhaitait être de la signature à l'ONU. Le désormais ex-ministre des Affaires étrangères, artisan de l'accord sur le climat de la conférence de Paris, souhaitait conserver ce mandat encore quelques mois, jusqu’au passage de flambeau pour la COP22, qui se tiendra à la fin de l'année au Maroc. L'accord de Paris sur le climat entre dans sa phase de ratification et doit encore être signé en avril à l’ONU. Très vite, des voix s'étaient élevées pour critiquer ce cumul des mandats. Jean-Louis Debré, l'actuel président du Conseil constitutionnel, avait notamment affirmé que faire partie de cette institution est "incompatible avec l'exercice de toute fonction publique et de toute autre activité professionnelle ou salariée".