Le Sommet des dirigeants européens à Bruxelles sur les nominations clés de l'UE est suspendu jusqu'à mardi 11 heures, faute d'accord entre les participants, a annoncé lundi le porte-parole du président du Conseil européen, Donald Tusk, sur Twitter.
Les chefs d'États et de gouvernement de l'UE, réunis depuis dimanche après-midi pour désigner le prochain président de la Commission européenne, qui pourrait être le Néerlandais social-démocrate Frans Timmermans, n'ont pour l'instant pas annoncé de résultat.
Frans Timmermans était pressenti
Les tractations sur le partage des postes de pouvoir de l'UE entre les dirigeants européens, réunis depuis dimanche, se sont soldées par un nouvel échec des négociations, après une nuit blanche qui ne s'est soldée par aucune annonce de résultat concret. Auparavant, des diplomates européens s'étaient montrés plutôt optimistes, n'excluant pas une percée prochaine, d'autant plus qu'un compromis semblait se dessiner sur le nom du futur président de la Commission européenne. "Il y a un fort consensus sur le social-démocrate Frans Timmermans mais la situation est très volatile", avait déclaré un diplomate européen.
La pression était montée sur les dirigeants pour aboutir à un accord, risquant à défaut de prêter le flanc aux critiques des populistes et anti-européens. Selon une source européenne, vers 8 heures du matin, le président du Conseil Donald Tusk a rencontré Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel et évoqué la possibilité d'un nouveau sommet dans 15 jours. Or, selon cette source, tous deux lui ont répondu : "c'est hors de question, il faut absolument qu'on trouve un accord aujourd'hui". Ils ont visiblement accepté de reprendre les tractations mardi.
Le Parlement européen doit impérativement élire son nouveau président lors de sa session inaugurale mercredi à Strasbourg. Si un accord est trouvé cette semaine par les chefs d'Etat et de gouvernement sur la présidence de la Commission, le Parlement pourra se prononcer sur leur candidat lors de sa seconde session du 15 au 18 juillet. Il lui faudra obtenir au moins 376 voix pour être élu.
L'agacement d'Emmanuel Macron
Emmanuel Macron a fustigé un "échec", qui "donne une image pas sérieuse de l'Europe" et la rend "pas crédible au plan international". Le président français a dénoncé avec agacement "des réunions trop longues qui ne mènent à rien" et "des heures passées en palabres" dans "un club de 28 qui se réunit sans jamais se décider", espérant cependant un accord rapide mardi.