Il l'assure, il ne s'agit pas d'une sanction. Richard Ferrand, réélu dans sa circonscription du Finistère mais toujours sous la menace d'une éventuelle poursuite judiciaire dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne, a été choisi par Emmanuel Macron pour candidater à la présidence du groupe En marche! à l'Assemblée nationale. "Quand on vous donne une telle marque de confiance, que l'on vous demande d'accueillir et de vous proposer au suffrage des nouveaux députés, c'est un grand honneur", a estimé Richard Ferrand mardi, au micro d'Europe 1.
Organiser la vie parlementaire. Le ministre, désormais sur le départ, l'assure : il ne s'agit en rien d'une manière détournée pour l'extraire du gouvernement, mais d'un projet longuement mûri. "Ça fait assez longtemps qu'avec le président de la République on a eu l'occasion d'échanger sur comment organiser la vie parlementaire parce que nous savions bien qu'il y aurait un profond changement", déclare-t-il. "C'est quelque chose que nous avons évoqué il y a fort longtemps, avec différentes hypothèses de travail".
La confiance du président. "Je n'ai pas dû quitter le gouvernement", martèle encore Richard Ferrand. "C'est le président de la République, en confiance, qui a jugé que ce serait une bonne chose si j'acceptais de prendre cette responsabilité, du moins de me soumettre au vote des députés parce que ce sont les députés qui choisissent leur président. Parce que nous avons jugé que c'était utile, du fait de l'expérience que j'ai pu acquérir, du fait de la confiance que j'ai du président de la République, on a jugé que c'était la chose la plus utile pour le pays, pour la majorité, pour le gouvernement".
Le cas Valls. "J'ai le goût de l'enthousiasme de recevoir les nouveaux députés de La République en marche!", répété l'élu, qui pourrait également avoir a accueillir au sein du groupe Manuel Valls, reconduit à la députation de sa circonscription de l'Essonne sans le soutien ni du PS ni d'En marche!. Un de ses proches confie au Parisien que l'ancien chef du gouvernement "réfléchit" au groupe au sein duquel il souhaiterait siéger, ce qui inclut celui de la majorité présidentielle. "Chaque député est libre de proposer de s'inscrire dans tel ou tel groupe", relève Richard Ferrand. "S'il en fait la démarche, et que je suis élu président du groupe, nous en discuterons ensemble".