Des "accusations dénuées de tout fondement". Voilà comment François Fillon a qualifié, mercredi, les révélations du Canard Enchaîné au sujet de l'emploi fictif soupçonné de sa femme, Penelope, comme assistante parlementaire et conseillère littéraire. Le vainqueur de la primaire de la droite a réagi, dans un communiqué, à la décision du parquet national financier d'ouvrir une enquête préliminaire.
Communiqué @FrancoisFillon à paraître : pic.twitter.com/dJdSgAknWn
— david doukhan (@daviddoukhan) 25 janvier 2017
"Faire taire la calomnie". "Cette décision particulièrement rapide permettra de faire taire cette campagne de calomnie et de mettre un terme à ces accusations dénuées de tout fondement", a souligné l'ancien Premier ministre. "Je souhaite, pour rétablir la vérité, être reçu au parquet national financier dans les plus brefs délais."
Attachée parlementaire... Selon Le Canard Enchaîné, Penelope Fillon 60 ans, aurait été rémunérée pendant huit ans, entre 1998 et 2002 au titre d’attachée parlementaire de son époux puis de son suppléant Marc Joulaud. Au total, elle aurait ainsi touché 500.000 euros brut. Si ce n'est pas illégal en soi, l'hebdomadaire écrit en revanche, après enquête, que "dans les couloirs du Palais-Bourbon comme dans le fief de son mari, personne n’a jamais croisé d’attachée parlementaire du nom de Penelope Fillon". Cet emploi pourrait donc être fictif.
...et conseillère littéraire. Toujours selon le palmipède, Penelope Fillon aurait également été salariée, entre mai 2012 et décembre 2013, de La Revue des Deux-Mondes. Ce mensuel, l'un des plus vieux de France, est détenu par Marc Ladreit de Lacharrière, 32ème fortune française et proche de François Fillon. Engagée comme conseillère littéraire de la prestigieuse revue, Penelope Fillon aurait touché 5.000 euros brut par mois, pour un total de 100.000 euros. Mais là encore, selon Le Canard Enchaîné, l’intéressée aurait brillé par son absentéisme.
"Je me battrai pour défendre mon honneur". "Je ne peux que m'étonner que des faits aussi anciens et légaux fassent l'objet d'une telle campagne, à trois mois du premier tour de l'élection présidentielle", a réagi François Fillon. "Je me battrai pour que triomphe la vérité et pour défendre mon honneur. Ceux qui ont pensé m'atteindre doivent être certains de ma détermination."