La ministre des Armées Florence Parly, invitée mardi soir sur Europe 1, a assuré que le budget de la défense va augmenter de 1,7 milliard d'euros l'an prochain. "En 2020, il y aura 1,7 milliard d'euros de plus, soit une croissance de 4,5%. C'est considérable. Depuis 2018 il y a eu trois années de hausse, le ministère des Armées a bénéficié de 5,2 milliards de crédits supplémentaires ", a annoncé la ministre. "Les engagements sont tenus, pour la deuxième année consécutive le budget est en hausse", s'est félicitée Florence Parly. Le budget des armées avait déjà augmenté d'1,7 milliard d'euros en 2019, et va croître au même rythme jusqu'en 2022.
Le retour de femmes et enfants djihadistes, "un processus protecteur pour la France"
La ministre des Armées a également réagi au retour de trois femmes et neufs enfants de djihadistes. Trois femmes, dont la nièce des frères Fabien et Jean-Michel Clain, ainsi que neuf enfants de djihadistes, tous arrêtés cet été en Turquie, ont atterri mardi en France. "C’est un processus extrêmement protecteur qui nous garantit que ces personnes ne rentrent pas par effraction sur le territoire français, mais sont judiciarisés à l’arrivée de l’avion", a assuré Florence Parly.
"Il s’agit de l’application d’un protocole, conclu entre la France et la Turquie, qui permet de ne pas subir ces retours de personnes qui ont quitté le territoire pour mener le djihad, mais permettre au contraire de les attendre en bas de la passerelle de l’avion. Ces personnes ont été placés sous procédure judiciaire, et les jeunes enfants qui les accompagnaient ont été confiés à l’aide sociale à l’enfance", a-t-elle précisé.
"Les Français ne seraient pas ravis de voir revenir un certain nombre de djihadistes"
La ministre a également évoqué le combat contre le terrorisme, dont l'Etat islamique. "Aujourd’hui, le califat est éliminé, puisque les derniers combats ont eu lieu au printemps 2019. Mais ça ne signifie pas que Daech a disparu. Le défi de la coalition est de combattre ce Daech-là, qui a des modes d’action clandestins", a-t-elle mis en garde, avant d'évoquer le sort des djihadistes français toujours présents en Syrie et en Irak. "Les Français ne seraient pas ravis de voir revenir un certain nombre de djihadistes. La position de la France est constante : ceux qui sont vivants ont vocation à être jugés dans les pays en question (Irak et Syrie)".
Florence Parly a également assuré que tous les djihadistes impliqués dans les attentats du 13-Novembre sont "présumés décédés". "Tous ceux dont les noms ont été formellement identifiés comme ayant participé à ces attentats sont présumés décédés."