Florian Philippot, rétrogradé mercredi soir au rang de vice-président sans attribution du Front national pour avoir refusé de quitter la présidence de son association "Les Patriotes", a annoncé jeudi sur France 2 qu'il "quittait le FN".
"Je n'ai jamais eu le goût de rien faire". "On m'a dit que j'étais vice-président à rien... Ecoutez, je n'ai pas le goût du ridicule, je n'ai jamais eu le goût de rien faire, donc bien sûr je quitte le Front national", a annoncé celui qui a longtemps été considéré comme le bras droit de Marine Le Pen.
Dans le journal de 8 heures, sur Europe 1, Jean-Philippe Balasse a diffusé l'extrait de l'interview de France 2 dans lequel Florian Philippot motive sa décision :
"J'ai vu des choses évoluer négativement". "J'ai vu des choses ces dernières semaines évoluer négativement, peut-être dans ce nouveau projet (la 'refondation' souhaitée par Marine Le Pen, ndlr) je n'avais pas ma place, alors il fallait trouver des prétextes", a-t-il dit en référence aux critiques formulées en interne contre la création de son association "Les Patriotes", lancée mi-mai. Marine Le Pen lui a intimé ces dernières semaines, en privé puis en public, de quitter la tête de son association, évoquant un "conflit d'intérêt". "Dans ce processus de refondation, j'ai vu semaine après semaine que ça se passait mal, que cette refondation se passait mal - je n'ai pas voulu le voir de suite - et que cette refondation cachait un retour en arrière terrible, le FN rattrapé par ses vieux démons", a-t-il aussi assuré.
Départs en série. Dans la foulée de l'annonce de Florian Philippot, plusieurs de ses proches ont également annoncé leur départ du FN. Sophie Montel, déjà écartée du groupe FN au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté qu'elle présidait, pour sa proximité avec le bras droit de Marine Le Pen et Joffrey Bollée l'ont notamment rejoint.