Le vice-président du Front national Florian Philippot s'est dit mercredi "à l'inverse" de la "vision assez rabougrie" et "rétrograde" de Robert Ménard, après la lettre ouverte du maire de Béziers à ses "amis du FN". Dans cette lettre, Robert Ménard, élu en 2014 avec le soutien du FN, plaide pour des alliances à droite et remet en question le leadership de Marine Le Pen.
Union des droites dépassée. "Sur le fond, je suis à l'inverse de lui. Lui a toujours une vision assez rabougrie, fermée, rétrograde des choses. Il nous parle d'union des droites... Ça, c'était le front il y a 25 ans. On ne va pas faire l'union des droites avec des gens qui nous ont trahis méthodiquement quand ils sont arrivés au pouvoir (...) et qui par ailleurs, sur les positions économiques et européennes, sont aux antipodes des nôtres", a réagi Florian Philippot sur France 2. La droite, a-t-il poursuivi, "défend la loi travail. Nous, on n'est pas pour la loi travail, on n'est pas pour la précarisation des Français".
Refondation du FN."Il n'y a pas de doute qui s'exprime" sur le leadership de Marine Le Pen, a assuré Florian Philippot. "On a entamé une refondation pour aller vers un Front national qui va probablement devenir une nouvelle force politique, comme Marine l'a dit, et qui veut être plus rassembleur. Je pense, au contraire de ce que dit Robert Ménard, qu'il faut être plus ouvert, plus rassembleur, plus moderne, plus connecté avec la société française et faire l'union des patriotes".