François de Rugy prépare sa contre-offensive. Le député LREM, poussé à la démission suite à la révélation de plusieurs affaires par Mediapart, confie à Europe 1 une soulagement : "Nous en venons enfin aux faits".
Alors que l'enquête de l'Assemblée, encore en cours, a dores-et-déjà conclu que les dîners fastueux qu'il organisait à l'hôtel de Lassay étaient tous "professionnels", François de Rugy prépare sa riposte. L'ancien écologiste a du faire une croix sur sa place de ministre, mais il entend bien se faire justice.
"Je suis en train de travailler d'arrache-pied avec mon avocat", nous confie celui qui a déjà porté plainte pour diffamation contre Mediapart. "Je les ferai condamner", promet-il. Reste que le site d'investigation ne l'entend pas de cette oreille, et ses journalistes restent droits dans leurs bottes. L'un d'eux nous l'a fait savoir : "Nous ne retirerons pas une virgule" de leurs articles.
Matignon publie son rapport mardi
Au-delà de "l'affaire" des dîners fastueux, François de Rugy devra par ailleurs construire sa contre-attaque pour d'autres affaires. Matignon rendra mardi son rapport sur les travaux réalisés dans le logement de fonction de François de Rugy.
L'ancien ministre devra, également, répondre à ceux qui l'accusent d'avoir détourné de l'argent public : il est en effet accusé d'avoir utilisé ses frais de mandats de députés pour payer sa cotisation à son parti en 2013 (EELV à l'époque). Une pratique qui n'était pas illégale en soi à l'époque. Mais François de Rugy avait aussi, selon Mediapart, déduit le montant de cette cotisation de sa déclaration de revenus aux impôts.