François Fillon a évoqué lundi une "émotion légitime", mais des faits "légaux et transparents", lors d'une conférence de presse visant à s'expliquer sur l'affaire d'emplois fictifs supposés mettant en cause sa femme et deux de ses enfants.
"Une émotion légitime". Le vainqueur de la primaire de la droite fin novembre a dit vouloir s'adresser "à toutes les Françaises et Français car une émotion légitime monte du pays (...). Je comprends le besoin de me voir clarifier les choses (...). Tous les faits évoqués sont légaux et transparents" a-t-il ajouté.
Un salaire "parfaitement justifié". Le salaire de Penelope Fillon, de "3.677 euros net" par mois pendant quinze ans "était parfaitement justifié", a-t-il assuré, estimant que le travail de son épouse était "indispensable à (s)es activités d'élu" dans sa circonscription. "Elle n'a jamais été ma subordonnée", a poursuivi le candidat de la droite à l'élection présidentielle. "Elle a toujours été, d'abord et avant tout ma compagne de travail et ma collaboratrice", a-t-il insisté.
Sa femme pas assistante "à l'insu de son plein gré". François Fillon a également rejeté les accusations selon lesquelles son épouse avait été employée à son insu. "Comment peut-on imaginer un seul instant que mon épouse, qui a collaboré avec moi depuis près de trente ans, principalement dans le département de la Sarthe et ma circonscription, puisse l'avoir fait à l'insu de son plein gré ? Oui mon épouse était au courant, mon épouse est ma collaboratrice", a affirmé l'ancien Premier ministre depuis son siège de campagne.
L'interview diffusée par "Envoyé spécial" sortie de "son contexte". Il a ensuite rappelé l'émission Envoyé spécialqui a diffusé des extraits d'un entretien accordé en mai 2007 par Penelope Fillon au Sunday Telegraph où elle déclarait : "je n'ai jamais été son assistante ni quoi que ce soit de ce genre, je ne me suis pas occupée de communication non plus". Pour François Fillon, son épouse a "fait cette déclaration qui a été reprise dans une émission à charge, où on a sciemment pris des morceaux de phrase retirées de leur contexte". Il s'agissait "d'une émission en langue anglaise qui s'adressait à un public anglais et où au fond, le sujet de l'interview était 'je ne serai pas Cherie Blair'", a-t-il ajouté en évoquant l'épouse de l'ancien Premier ministre britannique.
"La journaliste qui a réalisé cette interview (la journaliste britannique Kim Willsher, alors correspondante du Sunday Telegraph à Paris, ndlr) s'est manifestée personnellement auprès de mon épouse pour lui dire à quel point elle était choquée par l'utilisation qui avait été faite des morceaux de cette interview", a-t-il assuré.