Les derniers sondages concernant François Hollande confirment une impopularité record pour un président en exercice, à un an seulement de la fin de son mandat. Certains de ses proches s’en inquiètent, mais le président, lui, ne doute pas.
Un retour aux fondamentaux. "Je suis mon chemin, j’irai jusqu’au bout et personne ne m’arrêtera", a confié François Hollande à un ami. Vendredi matin, une réunion de cabinet s’est tenue à l’Elysée, déterminant la ligne du président et de ses proches pour l’année à venir : il faut tout donner, sillonner le pays et ne pas se laisser distraire par les critiques. Face aux attaques, François Hollande va se battre ; le président veut plus de déplacements sur le terrain et plus d’interventions dans les médias. Jeudi, il ira à Châteauroux et il donnera une interview à L’Echo Républicain, titre du groupe Centre presse, qui sera reprise dans La Montagne, Le Journal du Centre et L’Yonne Républicaine. Avec le terrain et la presse quotidienne régionale, François Hollande revient aux fondamentaux.
Obstination. "Ça va mieux". Voilà le message présidentiel, et François Hollande entend revenir à la télévision pour continuer à dire aux Français qu’ils ont fait des efforts, que la situation s’améliore mais qu’il faut continuer. Pour le chef de l’Etat, il est essentiel de "ne pas laisser le commentaire de la haine s’installer qui consiste toujours à noircir la réalité et à nous interdire de dire que oui la situation du pays s’est améliorée", souffle un conseiller. L’obstination, disait Charlie Chaplin, est le chemin de la réussite. François Hollande applique cet adage à la lettre.
Patience et longueur de temps. François Hollande est le maître du temps : il se prononcera sur une candidature en décembre. Tous ceux qui trépignent pour prendre sa place devront patienter jusque-là, et peut-être s’épuiser. En tous cas, le président continue d’y croire ainsi que le laisse entendre ce mot lancé dans les couloirs de l’Elysée la semaine dernière : "Hollande c’est Aimé Jacquet en 1998. Toute la presse est contre lui et le sous-estime, mais il va gagner."