1:13
  • Copié
avec AFP , modifié à
François Ruffin a affirmé jeudi que sa "place ne sera pas dans le groupe de La France insoumise" à l'Assemblée s'il est réélu à l'issue du second tour des législatives dimanche.

François Ruffin a affirmé jeudi que sa "place ne sera pas dans le groupe de La France insoumise" à l'Assemblée s'il est réélu à l'issue du second tour des législatives dimanche. "J'en suis parti et j'ai refusé l'investiture de La France insoumise il y a quinze jours. Mes désaccords avec Jean-Luc Mélenchon sont connus, ils sont profonds sur la démocratie, sur le bruit et la fureur plutôt que la force tranquille et donc ma place ne sera pas dans le groupe La France Insoumise, si jamais je suis élu", a-t-il déclaré sur RTL.

François Ruffin est en ballotage défavorable face au RN dans sa circonscription de la Somme mais a reçu le soutien très clair d'Albane Branlant, candidate macroniste qui s'est désistée en sa faveur. Volontiers présenté comme un successeur potentiel de Jean-Luc Mélenchon même s'il a toujours été un électron libre au sein du mouvement LFI, il avait acté sa rupture avec le leader insoumis lors de la "purge" des "frondeurs" qui n'ont pas été réinvestis malgré leur appartenance historique au mouvement.

Pas de grande coalition avec la droite 

"Il y a beaucoup de gens bien, il n'y a pas de doute, chez les Insoumis" mais, a-t-il expliqué, "il y a moyen de faire autre chose avec des amis communistes, écologistes, Générations et ainsi de suite". Sans s'avancer sur la création d'un nouveau mouvement à gauche, François Ruffin a espéré dans la nouvelle Assemblée créer des "traits d'union" entre "les différentes forces de gauche".

Il a en revanche exclu toute participation à une grande coalition allant des communistes jusqu'aux députés LR. "Je ne participerai pas à un gouvernement qui serait une coalition hétéroclite et improvisée", un "gloubi boulga" sous "les nominations d'Emmanuel Macron", a-t-il prévenu.

"Les politiques suscitent du dégoût, on le voit, si on se lance dans des combines, des manœuvres, ça sera encore pire", a-t-il sermonné. "Quels que soient les dirigeants, demain", le leader du micro-parti Picardie Debout a appelé à "faire l'inverse de ce qu'a fait Emmanuel Macron depuis deux ans", c'est-à-dire à "gouverner sans brutalité, en tenant compte des avis différents" et "avec une forme de tendresse et avec beaucoup de dialogue".