Ce mardi, le ministre de l'Action et des Comptes publics Gabriel Attal présente son plan contre la fraude sociale face à une résurgence d'actes frauduleux touchant les services publics. On trouve notamment en cause, la surfacturation des actes médicaux, des transports de patients ou encore les fausses déclarations à la Caisse d'allocations familiales.
D'autres mesures ont par ailleurs déjà été présentées, comme l'interdiction de verser des allocations sociales sur des comptes bancaires extra européens ou le rehaussement de 6 à 9 mois de la durée minimum de résidence pour toucher des allocations familiales. Pour l'opinion populaire, ces mesures ont évidemment du sens. Elles sont également les bienvenues pour l'exécutif après des mois de conflit sur la réforme des retraites.
Fraude fiscale et fraude sociale
Le gouvernement continue ainsi de s'attaquer à des thèmes plus consensuels, comme l'accélération de la décarbonation de l'économie, le plan vélo ou la réforme du lycée professionnel. La lutte contre la fraude sociale s'inscrit donc dans ce cadre.
C'est aussi un moyen pour Gabriel Attal d'exister politiquement au sein d'un ministère habituellement plus centré sur les questions techniques. L'ancien porte-parole du gouvernement cherche enfin à poursuivre la promesse d'Emmanuel Macron en tentant de dépasser les clivages. Il s'attaque ainsi aussi bien à la fraude fiscale, souvent plébiscitée par la gauche, qu'à la fraude sociale, un thème plus essentiel pour les électeurs de droite.