Manuel Bompard 1:45
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Alexis Delafontaine, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Alain JOCARD / AFP
Deux jours après la victoire du Nouveau Front populaire aux élections législatives et devenu la première force de l'Assemblée, le casse-tête continue pour former un gouvernement. Les députés de La France insoumise, parti majoritaire au sein de cette union, semblent vouloir ne faire aucune concession sur la nomination du futur Premier ministre.

Les députés du Nouveau Front populaire (NFP) font leur entrée ce mardi à l'Assemblée nationale, deux jours après avoir raflé le nombre le plus important de sièges lors des élections législatives anticipées, faisant de cette alliance de gauche la première force de l'hémicycle. M

algré cette victoire, le casse-tête continue pour former le gouvernement, et notamment pour s'entendre sur le nom du futur Premier ministre que le NFP va proposer à Emmanuel Macron.

Dans ces tractations, La France insoumise, parti majoritaire dans cette alliance, ne fera aucune concession. "Le Nouveau Front populaire, c'est déjà un compromis", assure un cadre de LFI. Et cette radicalité s'impose dans les discussions depuis lundi.

Un Premier ministre présenté sans concertation avec Emmanuel Macron

Manuel Bompard, le coordinateur du parti, se montre intransigeant. "Ce sera un Insoumis à Matignon pour appliquer notre programme", confie le patron de La France insoumise, qui a fermé la porte à un vote des députés de gauche pour désigner le Premier ministre.

"L'usage et la coutume, c'est ce que ce soit les différentes formations politiques qui se mettent d'accord. Je ne crois pas (à un vote), je pense que c'est par 'consensus', par accord entre les différentes composantes politiques que cette équipe doit être représentée", a-t-il affirmé ce mardi matin au micro de Laurence Ferrari dans La Grande interview Europe 1-CNews.

Le Nouveau Front populaire présentera donc un gouvernement en même temps que le Premier ministre, sans concertation avec Emmanuel Macron. Une première dans l'Histoire. La France insoumise semble commencer, qui plus est, à faire plier ses partenaires, à l'image du président des députés communistes, André Chassaigne. "Il y a un groupe qui est arrivé premier, donc c'est naturel, c'est bien la moindre des choses que le Premier ministre soit issu de cette sensibilité-là", a-t-il déclaré ce mardi.

"Un Insoumis à Matignon, c'est la garantie d'une motion de censure le lendemain matin", s'inquiète toutefois un socialiste. "Allez-y, censurez-nous ! J'ai hâte de voir Emmanuel Macron s'allier à Marine Le Pen pour nous empêcher d'abroger la réforme des retraites", répond un cadre Insoumis.