Gabriel Attal a affirmé mardi qu'il envisageait de prononcer sa déclaration de politique générale devant le Parlement le mardi 30 janvier, parce qu'il entend la "construire et la nourrir" en rencontrant "l'ensemble" des groupes politiques. "J'ai proposé à la présidente de l'Assemblée nationale" que "la déclaration de politique générale puisse se tenir le 30 janvier", a déclaré le Premier ministre lors de sa première séance des questions au gouvernement, expliquant vouloir "la construire et la nourrir avec l'ensemble des forces politiques".
Il recevra pour ce faire "l'ensemble des groupes politiques représentés au Parlement", "échangera" aussi avec les organisations syndicales et les associations d'élus, et se "déplacera sur le terrain, au contact des Français".
Attal va-t-il demandé un vote de confiance ?
Reste à savoir si Gabriel Attal, privé comme Elisabeth Borne de majorité absolue, engagera la responsabilité de son gouvernement à l'issue de ce discours. Aucun Premier ministre de la Ve République en majorité relative n'a demandé de vote de confiance sur sa déclaration de politique générale.
Gabriel Attal doit recevoir mardi après-midi à Matignon la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon, et mercredi soir celle de la CGT Sophie Binet. Devant les députés de la majorité réunis en intergroupe mardi matin, et à nouveau quelques heures plus tard devant l'Assemblée, il a promis "d'appuyer sur l'accélérateur avec des mesures fortes", mais s'est dit "lucide" sur les contextes économique "incertain" et politique "tendu".
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L'accent mis sur les services publics
Gabriel Attal a souhaité "continuer à inciter au travail" car il "permet de financer notre modèle social, nos services publics et la solidarité" et a mis l'accent sur "les services publics" qu'il veut "toujours plus efficaces".
Car ces Français qui gagnent "au-dessus de ce qu'il faut avoir pour pouvoir bénéficier des aides et en-dessous de ce qu'il faut avoir pour pouvoir s'en sortir tout seuls" risquent de basculer "vers une offre politique qui peut sembler séduisante" mais qui, dans ses votes, "ne s'est jamais mise de leur côté", a-t-il mis en garde, dans une allusion au Rassemblement national, donné favori aux élections européennes.