Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, était l'invité du Grand Rendez-vous d'Europe 1, dimanche. 1:19
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Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Alors que la crise sanitaire sévit toujours plus violemment en France, le quotidien des personnes âgées est chamboulé. Mais selon le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, invité du Grand Rendez-vous dimanche, l'hypothèse de leur isolement forcé n'est pas envisagée par l'exécutif. 
INTERVIEW

La France déplore depuis samedi plus de 40.000 victimes de l'épidémie de coronavirus. Alors que les mesures sanitaires sont renforcées partout dans le pays, la protection des personnes les plus vulnérables est au cœur du dilemme qui s'impose aux autorités. La possibilité d'un isolement ciblé pour les plus âgés est invoquée par certains mais le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a affirmé dans le Grand Rendez-vous, dimanche, que cette option n'était pas envisagée. "Il n’est pas question d’un confinement imposé pour les personnes âgées", a-t-il déclaré, cela posant selon lui un problème éthique.

"C’est très dur pour les personnes âgées. C’est dur aussi dans les Ehpad", lâche Gabriel Attal. Se disant conscient du poids du confinement, il explique que l'isolement des personnes âgées présente un "risque psychologique et donc sanitaire". "C'est la raison pour laquelle on a fait le choix, contrairement au mois de mars, de laisser la possibilité de rendre visite aux membres de sa famille qui sont en Ehpad ou en maison de retraite."

Dans l'incapacité matérielle de s'isoler

Le porte-parole du gouvernement ajoute que certains obstacles empêchent l'adoption d'une telle mesure : elle implique d'abord de fixer presque arbitrairement un âge à partir duquel des citoyens devraient se confiner. Par ailleurs, selon lui, beaucoup de personnes âgées vivent actuellement avec leurs enfants ou petits-enfants et sont donc dans l'incapacité matérielle de s'isoler.

Gabriel Attal affirme enfin que 30% des personnes actuellement en réanimation ont moins de 60 ans. Les jeunes constituent donc une part non négligeable des cas graves qu'il faut aussi surveiller. "C'est un défi collectif que l'on doit relever", conclut-il.