"Je suis candidat pour avancer et faire avancer la droite". Geoffroy Didier, invité d'Europe 1 lundi, fait partie des "petits" candidats à la primaire de la droite, qui peinent à rassembler les parrainages nécessaires. "Si je suis candidat, ce n'est pas pour me plaindre, mais pour proposer des idées nouvelles, obliger la droite à se régénérer", a-t-il insisté, regrettant au passage les conditions de qualification à la primaire qu'il juge "verrouillantes". Mais pour se démarquer, le vice-président de la Région Île-de-France a fait des propositions, parfois chocs, notamment pour combattre le terrorisme.
- Le test de radicalisation
Le candidat à la primaire a suggéré d'instaurer des tests de détection de radicalisation dans les collèges et les lycées. "Il n'existe pas de solution miracle contre le terrorisme. Mais s'entendre dire qu'il n'y a pas de sécurité absolue est insupportable. Et on le voit avec cette lycéenne (arrêtée à Melun et qui s'était dit prête à commettre un attentat, ndlr), qu'il faut détecter la radicalisation de manière précoce", a expliqué Geoffroy Didier. Selon l'élu LR, ces tests concerneraient tous les élèves dont le comportement a été jugé suspect par un membre de la communauté éducative. Ils seraient effectués par un psychologue, et en cas de refus les autorités judiciaires seraient alertées. "On ne peut plus attendre que des jeunes passent à l'acte terroriste et nous avons bien que vu que beaucoup des terroristes ont essuyé les bancs de l'école publique."
- L'anonymisation des terroristes
Geoffroy Didier avait également proposé que l'ensemble des médias et la justice ne divulguent plus les noms et l'identité visuelle des terroristes. "Il faut anonymiser les terroristes parce que Daech (acronyme arabe de l'État islamique) est en train de promettre une gloire post-mortem à des déséquilibrés avides de notoriété", tranche l'élu de droite. "Faire de la publicité à des terroristes, je trouve cela indécent à l'égard des familles des victimes. Quand j'ai vu sur papier glacé le terroriste de Nice jouer à Rambo en revenant de Syrie, je me dis que chacun doit être responsable de ses actes."
- Des troupes françaises engagées au sol en Syrie ?
C'est une autre proposition qui le distingue de (certains) concurrents à droite. Sans prendre explicitement position sur le sujet, Geoffroy Didier demande à ce qu'un débat sur la question soit réellement engagé : "Je souhaite que la représentation nationale s'empare très rapidement de cette question. C'est un débat utile et j'estime que ce débat doit avoir lieu", a martelé le fondateur de la "droite forte".