Georges Séguy, qui a dirigé la CGT de 1967 à 1982, est décédé samedi à l'âge de 89 ans à l'hôpital de Montargis dans le Loiret, a-t-on appris dimanche auprès de l'Institut d'histoire sociale (IHS) de la CGT, dont Georges Séguy était président d'honneur.
"Il est décédé hier en début d'après-midi" des suites d'une "maladie", a déclaré Elyane Bressol, présidente de l'IHS, qui a précisé que l'ancien secrétaire général de la CGT "était hospitalisé depuis quelques jours à l'hôpital de Montargis, dans le Loiret". "Il a résisté à la maladie jusqu'au bout de ses forces mais il s'est éteint de faiblesse", a-t-elle ajouté. "Ces deux dernières années, la maladie ne l'a pas épargné, mais il est resté, jusqu'à ces dernières semaines, un résistant qui s'intéressait à la vie sociale du pays et qui avait un avis", selon Elyane Bressol.
Ancien résistant. Ancien résistant et déporté, M. Séguy avait succédé en 1967 à Benoît Frachon à la tête de la CGT. C'est lui qui avait mené pour son syndicat les négociations de Grenelle en mai 1968, avant de devenir l'adversaire principal sur le terrain syndical des gouvernements de la Ve République. En 1982, il avait cédé sa place à Henri Krasucki et quitté le bureau politique du PCF, parti dont il était membre depuis 1947.
Officier de la Légion d'honneur, il avait publié Le Mai de la CGT (1972), Lutter (1975), et Résister, de Mauthausen à Mai 68 (2008).