"Ce n'est pas facile", confie l'un de ses proches. Dans la tourmente, Gérald Darmanin veut garder le cap malgré les accusations de viol qui pèsent sur lui. Lundi, le patron des députés socialistes Olivier Faure l'a appelé à quitter son poste au gouvernement, après une demande similaire venue des Républicains.
Un ministre "utile politiquement". Lundi, le ministre de l'Action et des Comptes publics s'est rendu à Bruxelles, comme prévu. Il sera mardi à l'Assemblée nationale pour faire adopter sa loi sur le droit à l'erreur. "Il faut qu'il tienne bon, car il est extrêmement utile politiquement", martèle un député de la majorité. En dépit de la pression exercée, à gauche et à droite, pour le faire démissionner, l'exécutif s'en tient à sa ligne : le "soutien tant qu'il n'y a pas de mise en examen".
"Histoire glauque". Les autres ministres affichent d'ailleurs leur solidarité avec Gérald Darmanin, au nom de la présomption d'innocence et en rappelant qu'en pareil cas l'ouverture d'une enquête préliminaire est automatique. En coulisses, un conseiller ministériel concède une "histoire glauque" mais refuse de "tomber dans une société qui juge les gens avant la justice". À ce stade, la majorité fait donc bloc même si "ça va être sportif", se désole une députée.