Depuis qu'il n'est plus ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin cultive sa singularité avec le nouveau gouvernement de Michel Barnier. Quelques pas de côté avec les premières déclarations de Bruno Retailleau, même s'il soutient officiellement son successeur Place Beauvau et une position sans filtre sur la hausse des impôts. Le député du Nord cultive sa marque et son ambition.
"Il cherche à exister à peu de frais"
"C'est Gérald, il roule pour lui", analyse, avec le sourire, un marcheur historique. D'autant qu'en Macronie, nombreux sont ceux qui anticipent un budget qui, faute de majorité, passera grâce à l'article 49.3 : "Gérald Darmanin sait très bien qu'il n'y aura pas de vote, donc il cherche à exister à peu de frais", souligne ainsi un député du bloc central.
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Sur le fond, sa position est globalement partagée en Macronie, où la hausse des impôts est perçue comme un vrai retour en arrière. En août 2023 pourtant, Gérald Darmanin estimait que l'on pouvait demander "à une partie des entreprises de faire des efforts". Avec sa sortie, l'ancien ministre met la pression à Michel Barnier, avec qui les relations sont plus que fraîches. "Sa sortie du gouvernement a été très brutale, il cherche quelque part à le lui faire payer", confie ainsi une ancienne collègue ministre.