Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin récupère dans le nouveau gouvernement le portefeuille lié au droit d'asile et à l'intégration des étrangers, qui était porté depuis 2020 par Marlène Schiappa, selon un décret d'attributions paru jeudi au Journal officiel. "Le ministre de l'Intérieur prépare et met en œuvre la politique du gouvernement en matière de sécurité intérieure, de libertés publiques, d'administration territoriale de l'Etat, d'immigration, d'asile, d'intégration des étrangers en France, de lutte contre le séparatisme et de sécurité routière", énumère le texte.
Darmanin partageait le dossier migratoire avec Schiappa
Entrée au gouvernement de Jean Castex à l'été 2020, Marlène Schiappa n'a pas été renouvelée comme ministre en charge de la Citoyenneté, déléguée auprès de Gérald Darmanin place Beauvau. Depuis deux ans, le ministre de l'Intérieur partageait le dossier migratoire avec Marlène Schiappa : lui en charge de l'immigration, du contrôle des frontières ou encore de la lutte contre l'immigration clandestine; elle de l'accueil des réfugiés, de leur intégration et du sujet de la naturalisation.
Sous le gouvernement d'Elisabeth Borne, le ministre de l'Intérieur reprend donc seul la main sur l'ensemble du dossier, comme c'était le cas sous le gouvernement d'Edouard Philippe, lors du premier quinquennat d'Emmanuel Macron. "Il est compétent, dans le respect des attributions de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides, en matière d'exercice du droit d'asile et de la protection subsidiaire et de conditions d'accueil des personnes intéressées", précise le décret.
Inquiétude du côté du monde associatif
Il a également "la charge des naturalisations", un dossier sur lequel Marlène Schiappa avait été très active notamment au plus fort de la crise du Covid-19, lorsqu'elle avait engagé une procédure pour faciliter l'accès à la nationalité française de milliers de travailleurs étrangers en "première ligne" durant l'épidémie.
La disparition du gouvernement de la ministre en charge de l'accueil des réfugiés a suscité, ces dernières semaines, l'inquiétude du monde associatif au moment où la France reçoit des dizaines de milliers de déplacés fuyant l'Ukraine, en parallèle des opérations d'évacuation d'Afghanistan qui se poursuivent depuis la prise de pouvoir des talibans.