Gérard Collomb pourrait revenir à Lyon dès mercredi, sans participer au conseil des ministres, si un successeur lui est trouvé "dans la nuit", annonce-t-il dans une interview mise en ligne mardi soir par le quotidien régional Le Progrès. "Si un successeur est trouvé dans la nuit (...), je lui aurai passé les pouvoirs au ministère de l'Intérieur et oui je pourrai revenir à Lyon", répond-il, interrogé sur sa présence au conseil des ministres à Paris mercredi matin, alors qu'il a maintenu mardi sa démission du gouvernement, refusée pourtant lundi soir par Emmanuel Macron.
"Ma priorité c'est de m'engager avec les Lyonnais". "S'il faut attendre 24 heures ou 48 heures pour des raisons techniques, je serai au conseil des ministres car j'assurerai la continuité de ce ministère, qui ne peut rester vacant", ajoute-t-il. "J'ai expliqué au président que les Français et les Lyonnais avaient besoin que les choses soient claires. J'ai toujours accompli ce que j'avais dit, et ma priorité, c'est de m'engager avec les Lyonnais. Je ne présiderai pas le G6 des ministres de l'Intérieur à Lyon", prévu la semaine prochaine, poursuit le ministre.
Le maire de Lyon a donné sa démission. Selon une source proche du dossier, le maire de Lyon Georges Képénékian, qui avait succédé à ce poste à Gérard Collomb après son entrée au gouvernement en 2017 et a confirmé qu'il lui rendrait les clés dans une interview au Figaro publiée mardi, a envoyé sa lettre de démission au préfet du Rhône mardi soir. Elle devrait être sur le bureau du préfet mercredi. Une fois entérinée, cette démission devrait entraîner la convocation, sous 15 jours, d'un conseil municipal extraordinaire pour élire un nouveau maire. "On a un peu de temps devant nous mais tout est très clair avec Georges Képénékian. Je vais retrouver Lyon avec un immense plaisir", confie Gérard Collomb dans son interview au Progrès, ajoutant que "Paris est beaucoup plus minérale, moins variée architecturalement".