Ségolène Royal a dénoncé vendredi des "attaques diffamatoires" et s'est "réservé le droit" de porter plainte, après la publication jeudi d'un rapport d'audit, et des critiques d'élus, sur une situation financière "alarmante" dans l'ex-Poitou-Charentes, région qu'elle a présidé de 2004 à 2014.
"Scandalisée de la méthode et du fond". Dans une interview à France 3 Poitou-Charentes, la ministre de l'Ecologie s'est dite "scandalisée de la méthode et du fond", et des propos "diffamatoires et négatifs" sur son ancienne région, aujourd'hui fusionnée avec Aquitaine et Limousin. Pour elle, c'est la réussite de ses politiques en Poitou-Charentes qui "dérange", avec notamment une décennie sans augmenter les impôts, ou prélever la taxe sur l'essence."Chaque fois qu'il y avait une dépense nouvelle, il y avait une économie nouvelle", a-t-elle affirmé.
Epargne "quasi-nulle". Après la publication du rapport, l'opposition de droite avait émis "un sérieux doute" sur la sincérité des comptes et demandé à Ségolène Royal, de "s'expliquer". Parmi les "points noirs" de l'audit figuraient des retards de paiements s'élevant à 132 millions d'euros, mais aussi une épargne "quasi-nulle" avec un taux net de 0,05% et une sous-budgétisation. "56 millions d'euros" ont également été empruntés "à très haut risque" et nécessiteront un plan de désengagement, selon l'audit.
Un second audit plus poussé a été commandé, tandis que la Chambre régionale des comptes, saisie de la situation financière de l'ex-Poitou-Charentes, doit rendre un rapport à l'automne.